Bienvenue à la

Pépinière Lafeuillée

55 chemin De La Feuillée, St-Charles-Borromée, Joliette, Québec J6E 7Y8   Tél.  450-759-5458

 

 

 Accueil      Introduction       Foire aux questions       Envoyer un courriel      Carte routière      

 

Végétaux

 

Noyer

Noisetier

Caryer

Châtaignier

Chêne

Arbre

Arbuste

Semence

 

Informations

 

Publication

Catalogue

Photos

Conseils

 

 

Liens

 

Associations de noix

 

 

Mes observations sur les noyers

Bien qu'un certain consensus est d'accord pour dire que le climat de la terre se réchauffe, nous somme beaucoup plus dépendant des fluctuations de la météo locale changeante. Quelques degrés de plus ou de moins dans une période précise de l'année et des conséquences quelquefois dramatiques surviennent. L'été 2012 chaude et sec ou encore l'hiver 2013-14 plus froide et longue qu'à la normale. L'été 2012 a favorisé de mûrissement adéquat de plusieurs noyers noirs dont les noix mûrissent tard. Les croissances ont été meilleures si évidemment les besoins en eau ont été comblé. Ne perdons jamais à la vu qu'une été suffisamment chaude favorise un bon aoûtement du bois de l'année qui résistera mieux aux minimums de température de l'hiver suivant.

Des gels tardifs le printemps endommagent les débourrements de noyers et caryers comme exemple.

Des minimums de –2°à –5°C endommagent les fleurs femelles justement logées aux extrémités. Des bourgeons latéraux prennent alors la relève mais produiront que des feuilles. Plus les bourgeons sont avancées en débourrement de croissance plus ils sont fragiles, une gel de 0°à –2°C fera le même dégât une semaine plus tard. Les noyer cendré semblent mieux adaptés à résister aux gels tardifs ( plus faible teneur en eau ?) que les noyers du Japon et ses hybrides par exemple. Le noyer des Carpates produit des jeunes tiges à forte teneur en eau et subit des dommages plus sérieux encore, de là la recherche de variétés à démarrage lent au printemps pour éviter ce problème.

Les noyers cendrés de ma région (ceux de la ville de Joliette et environs) en 2006 ont produit d’une façon très inégale. Quelques-uns regroupés en 2 ou 3 individus ont produit abondamment tandis que ceux isolés (observation sur une dizaine) n’ont produit aucun fruit. Comme ces observations ont été dans un secteur assez rapproché, les fluctuations climatiques ne semblent pas être la cause de cette différence. Le phénomène de la pollinisation croisée semble être en cause ici en jouant en faveur de ceux regroupés. La citation de Marie Victorin dans ‘Flore Laurentienne’ dit : « Cet arbre présente un bon exemple de dimorphisme dichogamique.* Tous les individus se rangent en deux catégories par rapport au développement des organes sexuels. Dans la première, les étamines (fleurs mâles) sont à maturité quinze jours avant les pistils (fleurs femelles) des même arbres. Dans la deuxième, les pistils à ce moment sont prêts à recevoir le pollen de ceux de la première catégorie, pendant que les étamines de la deuxième laissent échapper leur pollen, juste à temps pour féconder les pistils de la première ».

Que faire ? planter quelques jeunes noyers dans un secteur le plus possible rapproché. Ajouter des jeunes noyers proches des vieux noyers isolés. Pour le climat, choisir des sites où les différences de T° jour/nuit sont moins marqués (utiliser les thermomètres qui enregistrent). Éviter les creux de vallée, par contre les grandes masses d’eau comme lacs ou fleuves atténuent les écarts. Aussi, les noyers cendrés, hybrides cendrés x Japon et ‘heartnut’ ont la capacité de s’entre féconder mutuellement (compatibilité). Leurs temps de floraisons sont sensiblement à la même période. Le noyer noir tire avantageusement profit de son lent « démarrage» au printemps et évite la plupart du temps les gels tardifs qui sont légers ou seulement au sol au moment de sa période de débourrement qui se situe plutôt vers la fin mai (zone 4). On observe plus fréquemment des noyers noirs isolés chargés de noix que des noyers cendrés ce qui démontre une meilleure capacité à l’auto fécondation. Il n'y a pas de croisement compatible entre les noyers noirs et cendrés. Par contre, noyers noirs peuvent féconder ceux du Japon et ses variétés cordiformes (heartnut) ex: l'hybride 'Shuto' créé par John Gordon.

Un autre ennemis des noyers cendré, japonais et les hybrides est le charançon du noyer cendré (Conotrachelus juglandis ) ce coléoptère 6-7 mm semble avoir aucun ennemi naturel si ce n’est que le vent qui empêche ou limite en partie ses activités. Il cause beaucoup de dégâts chez-moi en piquant abondamment les nouvelles jeunes poussées de croissances tôt au printemps (juin). Il se nourrit de la sève et pond dans les nouvelles tiges, les grappes et noix affaiblissant celles-ci à un point où les jeunes noix tombent prématurément. Les petits trous noirs sont facilement identifiables tandis que l’insecte de couleur sombre se camoufle à travers les rameaux. Les noyers du Japons et hybrides sont les plus susceptibles aux attaques des charançons qui semblent les préférer (sève plus sucrée ?) . Vaut mieux une fois de plus placer ces noyers dans des lieux ou il y a assez de drainage d’air car le vent sera le seul vrai remède naturel contre cet indésirable. Un fois de plus le noyer noir gagne avantage ici car les charançons l'affectent peu ( le charançon du noyer noir C. retentus attaque aussi les noyers tendres).

*

Dichogamique: (dichogame) se dit d'une plante où la fécondation croisée est assurée par la maturation non simultanée des fleurs mâles et femelles.

Proterogyne = lorsque les fleurs femelles sont matures avant les fleurs mâles sur la même plante.

Protérandre = lorsque les fleurs mâles sont matures avant les fleurs femelles sur la même plante.