Banque centrale d'Irak : comment la crypto contourne les systèmes bancaires étatiques

La Banque centrale d'Irak, l'institution étatique qui contrôle la monnaie nationale, le dinar irakien, et impose des restrictions strictes sur les échanges de devises et les transactions internationales. Elle refuse d'officialiser les cryptomonnaies, mais des millions d'Irakiens les utilisent en secret pour sauver leur épargne. Ce n'est pas une question de mode : c'est une question de survie.

En Irak, l'inflation galope, les salaires ne suivent pas, et les banques refusent souvent de traiter les virements étrangers. Les gens ne peuvent pas payer leurs factures en ligne, ni envoyer de l'argent à leur famille à l'étranger sans payer des frais fous ou attendre des semaines. Alors, ils passent à la crypto. Pas pour spéculer, mais pour l'inclusion financière, le fait d'accéder à des services financiers sans passer par les institutions traditionnelles. Ils achètent du Bitcoin ou des stablecoins sur des plateformes peer-to-peer, puis les échangent contre des dinars en espèces via des intermédiaires locaux. C’est un marché noir, mais c’est le seul qui fonctionne.

La régulation crypto, les lois et interdictions imposées par les gouvernements pour contrôler les actifs numériques en Irak est stricte : les banques sont interdites de traiter avec des échanges crypto, les sites sont bloqués, et les utilisateurs risquent des amendes. Pourtant, les transactions continuent. Parce que quand votre argent perd 30 % de sa valeur en un an, la loi ne compte plus. Ce qui compte, c’est de pouvoir acheter du pain, de l’essence, ou d’envoyer de l’argent à un enfant malade à l’étranger.

La Banque centrale d'Irak ne comprend pas encore que la crypto n’est pas une menace — c’est une réponse. Une réponse à un système bancaire cassé. Ce n’est pas un phénomène isolé : on voit la même chose en Syrie, au Liban, en Argentine. Là où les institutions échouent, la technologie prend le relais. Ce n’est pas du hacking, c’est de l’adaptation humaine.

Dans les articles suivants, vous trouverez des analyses concrètes sur comment les gens dans les pays sous pression économique utilisent la crypto pour survivre, les plateformes qu’ils choisissent, les pièges à éviter, et pourquoi les banques centrales perdent le contrôle — même quand elles pensent le tenir fermement.

Restrictions sur les cryptomonnaies par la Banque centrale d'Irak

Restrictions sur les cryptomonnaies par la Banque centrale d'Irak

Robert Knowles 4 déc. 2025 0 Commentaires Cryptomonnaies

La Banque centrale d'Irak interdit complètement les cryptomonnaies depuis 2017, tout en développant sa propre monnaie numérique contrôlée par l'État. Cette politique stricte vise à lutter contre la corruption et la fuite de capitaux, mais crée un vide juridique pour les particuliers et soulève des inquiétudes sur la surveillance financière.

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