La Norvège a récemment introduit le cadre réglementaire le plus strict d’Europe pour le minage de cryptomonnaies, mêlant obligation d’enregistrement et interdiction temporaire des nouveaux data‑centers à forte consommation énergétique. Vous cherchez à comprendre quelles sont les règles, qui les applique et comment cela impacte le secteur ? Lisez la suite pour tout savoir, de la procédure d’enregistrement aux conséquences pour les opérateurs internationaux.
Points clés
- Entrée en vigueur du registre national des data‑centers le 1 janvier 2025.
- Interdiction temporaire des nouveaux data‑centers de minage dès l’automne 2025.
- Sanctions : amendes pouvant atteindre 5 % du chiffre d’affaires annuel.
- Obligation de déclarer chaque service de minage et chaque client.
- Norvège se démarque des voisins scandinaves, qui restent accueillants envers le minage.
Dans cet article, chaque section répond à un besoin précis : connaître les exigences légales, préparer l’enregistrement, évaluer les coûts, comparer les cadres européens et anticiper les évolutions futures.
1. Le cadre légal norvégien
Le Centre de données cryptomonnaie en Norvège est soumis depuis le 1 janvier 2025 à la loi norvégienne sur les communications électroniques. Cette loi crée le premier registre européen dédié aux data‑centers et impose une transparence totale aux opérateurs.
Deux organes gouvernementaux assurent le suivi :
- Le Norwegian Communications Authority (Nkom) supervise le registre et sanctionne les manquements.
- Les Ministère de la Digitalisation et de l’Administration Publique définit la politique de registre sous la direction de Karianne Tung et le Ministère de l’Énergie gère l’interdiction temporaire via Terje Aasland.
Le texte prévoit une période de grâce jusqu’au 1 juillet 2025 pour les data‑centers déjà en activité afin de se conformer aux nouvelles exigences.
2. Procédure d’enregistrement obligatoire
Chaque opérateur doit déposer un formulaire en ligne contenant :
- Nom légal de l’entreprise, adresse physique et statut juridique.
- Identité du représentant chargé des échanges avec les autorités.
- Liste détaillée des services fournis - le minage doit être explicitement mentionné.
- Clients desservis, distinguant les entités publiques des entreprises privées.
Les informations sont publiées dans le registre Nkom et servent de base à l’identification des activités à forte consommation d’énergie. Le non‑respect entraîne des amendes de 2 % à 5 % du chiffre d’affaires annuel, l’une des pénalités les plus sévères d’Europe.
3. L’interdiction temporaire des nouveaux sites de minage
Annonce en avril 2024, l’interdiction débute à l’automne 2025 et cible les data‑centers qui utilisent des technologies de minage les plus énergivores. Les critères exacts de consommation n’ont pas encore été publiés, créant une zone grise pour les projets borderline.
Ce qui est clair : les installations existantes peuvent continuer à fonctionner, mais aucune expansion n’est autorisée tant que la mesure reste en vigueur. Le gouvernement justifie la décision par deux arguments majeurs :
- Conservation énergétique - même si la Norvège possède une abondance d’hydroélectricité, les responsables estiment que le minage ne génère que peu d’emplois locaux.
- Priorisation des industries traditionnelles (fabrication, services publics) qui offrent un meilleur retour social.
4. Comparaison avec les pays scandinaves voisins
| Pays | Approche réglementaire | Tarif moyen du kWh (€/kWh) | Principaux acteurs du minage |
|---|---|---|---|
| Norvège | Enregistrement obligatoire + interdiction temporaire des nouveaux data‑centers | 0,04 | Bitfury, Hivemind (installations déjà existantes) |
| Islande | Politique favorable, aucune restriction spécifique | 0,03 | Hive OS, Genesis Mining |
| Suède | Régulation légère, incitations fiscales limitées | 0,06 | NorthData, BitRiver |
| Finlande | Encouragement via subventions d’énergie renouvelable | 0,05 | Autolykos, Soluna |
La Norvège se place donc à l’opposé de l’Islande, qui attire massivement les mineurs grâce à son énergie bon marché et à son cadre permissif. Les opérateurs qui envisagent d’investir en Scandinavie doivent désormais prendre en compte le risque de réglementation stricte en Norvège.
5. Impacts économiques et environnementaux
Les analystes de la politique énergétique norvégienne soulignent que le minage consomme environ 0,5 % de la production hydroélectrique totale, mais ne crée que 150 emplois directs. En comparaison, le même pourcentage d’énergie allouée à l’industrie du papier génère plus de 1 500 emplois.
Les défenseurs de l’environnement applaudissent la mesure, estimant qu’elle évite une augmentation de la demande électrique qui aurait pu ralentir les projets de rénovation des réseaux. En revanche, les acteurs du secteur crypto dénoncent une « discrimination technologique » qui pourrait pousser les mineurs à se concentrer dans des juridictions moins soucieuses de la durabilité, augmentant ainsi le risque de centralisation du réseau.
6. Comment se préparer si vous êtes déjà installé
Si votre data‑center est déjà opérationnel, voici les étapes concrètes à suivre avant le 1 juillet 2025 :
- Rassembler les documents légaux (statuts, certificat d’enregistrement, liste des actionnaires).
- Nommer un représentant dédié aux communications avec Nkom.
- Élaborer un tableau détaillé des services de minage (algorithme, puissance, consommation).
- Soumettre le dossier via le portail officiel (https://registrering.nkom.no).
- Prévoir un budget de conformité : frais administratifs (≈ 3 000 €) + éventuelles consultations juridiques (10 000‑15 000 €).
En cas de doute sur la classification de votre installation, il est recommandé de solliciter un cabinet spécialisé en droit des technologies.
7. Perspectives d’évolution
Les ministres Tung et Aasland ont indiqué que l’interdiction restera « temporaire » et sera réévaluée à l’automne 2026 en fonction des objectifs climatiques nationaux. Deux scénarios possibles :
- Assouplissement : si les investissements dans l’hydrogène et le stockage d’énergie progressent, la Norvège pourrait lever la restriction pour les installations respectant un seuil d’efficacité énergétique.
- Durcissement : une hausse de la demande industrielle ou de nouveaux objectifs de zéro carbone pourrait entraîner une extension de l’interdiction aux data‑centers déjà en place.
Les observateurs internationaux surveillent la Norvège comme un test de politique énergétique appliquée aux actifs numériques. D’autres pays, notamment le Canada et l’Australie, envisagent déjà des mesures similaires.
8. FAQ - Vos questions les plus fréquentes
Qui doit s’inscrire dans le registre Nkom ?
Tous les opérateurs de centres de données situés en Norvège, quelle que soit la taille, doivent s’enregistrer. Les services de minage doivent être explicitement déclarés.
Quelles sont les sanctions en cas de non‑conformité ?
Les amendes varient de 2 % à 5 % du chiffre d’affaires annuel, avec possibilité de suspension de l’activité en cas de récidive.
L’interdiction s’applique‑t‑elle aux data‑centers existants ?
Non. Les installations déjà opérationnelles peuvent continuer, mais aucune extension ou nouvelle construction n’est autorisée tant que la mesure demeure en vigueur.
Comment la Norvège justifie‑t‑elle une restriction malgré son énergie hydro‑électrique abondante ?
Les autorités soulignent que le minage offre peu d’emplois locaux et que l’énergie pourrait être redirigée vers des industries à plus forte valeur ajoutée sociale et économique.
Quel est l’impact de cette réglementation sur les investissements étrangers ?
De nombreux projets prévus ont été reportés ou déplacés vers des pays plus accueillants (Islande, Canada, États‑Unis), ce qui ralentit la croissance du secteur en Norvège.
En résumé, la Norvège impose aujourd’hui un cadre robuste qui oblige transparence et limite la création de nouveaux data‑centers de minage. Si vous êtes déjà présent, le respect du registre Nkom est votre plus grand levier pour éviter les sanctions. Pour les nouveaux venus, il vaut mieux envisager d’autres juridictions tant que l’interdiction reste en place.
Beau Payne
octobre 21, 2025 AT 17:18La Norvège vient de faire ce que personne d’autre n’osait faire : dire non au minage en masse, même avec de l’hydroélectrique à gogo 🤯
Je trouve ça profondément humain. On ne sacrifie pas l’avenir pour des serveurs qui crachent de la chaleur et pas d’emplois.
On pourrait investir dans des fermes solaires pour les villages, ou des centres de données pour la santé… pas pour des whales qui font du crypto-poker.
Sabine Petzsch
octobre 22, 2025 AT 05:49Je trouve ça tellement logique 😌
On a pas besoin de mini-usines qui consomment comme des fous juste pour faire des chiffres sur un écran.
Et puis bon, si tu veux miner, va en Islande… ils ont des geysers et des poneys, c’est plus joli 😄
Laurent Beaudroit
octobre 22, 2025 AT 06:28Vous êtes tous des naïfs. La Norvège vient de signer la mort de l’innovation numérique. Ce n’est pas de la protection, c’est de la peur. Des politiciens en costard qui ont peur de la technologie, alors qu’ils ne comprennent même pas ce qu’est un ASIC.
Le minage, c’est l’avenir. Et vous, vous préférez les poteaux électriques et les moutons.
Je suis honteux d’être européen.
Marc Noatel
octobre 22, 2025 AT 16:22Les chiffres sont clairs : 0,5 % de la production hydroélectrique pour 150 emplois. Même si c’est propre, ça ne tient pas la route économiquement.
Comparé à l’industrie du papier qui génère 10x plus d’emplois avec le même niveau d’énergie, c’est une mauvaise allocation des ressources.
Et la sanction à 5 % du CA ? C’est du sérieux. Pas de place pour les amateurs.
Si tu as un data-center, tu as jusqu’au 1er juillet pour t’enregistrer sur le portail Nkom - sinon, c’est la faillite assurée.
Les coûts de conformité sont réels : 3k € de frais + 10k-15k € en juridique. Prépare-toi bien.
Aude Martinez
octobre 23, 2025 AT 16:19Je comprends pas pourquoi ils font ça si ils ont tellement d’électricité
Et les mineurs ils vont où après
Et si c’est pour les emplois pourquoi pas les faire dans les data-centers normaux
Je suis perdue
René Fuentes
octobre 24, 2025 AT 12:47Je trouve ça cool que la Norvège prenne une position claire.
On a tous tendance à voir le crypto comme un truc magique, mais en vrai, c’est juste du gaspillage énergétique avec des promesses vides.
Je suis pour la transparence, je suis pour les emplois réels.
Et si les mineurs veulent partir, tant mieux - ils iront où il y a moins de règles, et ça fera du bien à la planète.
Martine Caillaud
octobre 24, 2025 AT 21:52Oh bien sûr, la Norvège est la seule à être ‘responsable’… alors que la Suède, elle, fait des subventions pour les data-centers. C’est pas une hypocrisie, ça ?
On dit ‘non’ au minage, mais on continue d’acheter des bitcoins… c’est comme dire ‘non’ au sucre, mais manger des bonbons en cachette.
Je suis désolée, mais ça fait un peu ‘je suis plus vert que toi’.
Et puis, qui décide ce qu’est ‘une bonne utilisation’ de l’énergie ?
Le ministre ou l’algorithme ? 😏
james rocket
octobre 25, 2025 AT 16:51Le minage n’est pas un problème énergétique. C’est un problème de gouvernance. Si tu veux contrôler l’avenir, tu ne bloques pas les serveurs, tu contrôles les blockchains.
La Norvège joue à l’arbitre, mais elle ne comprend pas le jeu.
Le décentralisé ne s’arrête pas par décret.
Il se déplace. Et il se renforce.
Stephane Castellani
octobre 26, 2025 AT 02:57Bon move. Plus d’exploitation énergétique pour du virtuel. C’est ça la vraie transition.
Blanche Dumass
octobre 26, 2025 AT 10:32Je me demande si c’est pas un peu comme interdire les voitures parce qu’elles polluent… mais on continue de les acheter en ligne.
La Norvège pense qu’en fermant les portes, elle va arrêter la tempête.
La tempête, elle, va juste faire le tour.
Et elle reviendra plus forte.
Philippe Foubert
octobre 26, 2025 AT 22:17Yo les gars, si t’as un data-center en Norvège, t’as intérêt à te taper le Nkom portal avant le 1er juillet sinon t’as 5% de ton CA qui part en fumée 💥
Et oublie les ‘je suis petit’ - même les micro-mines doivent s’enregistrer.
Le truc, c’est que la loi cible les ASICs à haute densité, donc si t’as un rack de 50kW, t’es dans la ligne de mire.
Et le truc encore plus dur ? Il faut déclarer chaque client, même les entreprises offshore.
Donc si t’as un client à Belize, prépare ton dossier juridique - sinon, c’est le mur.
Et non, les avocats ne sont pas un luxe, c’est une obligation.
Je l’ai vu dans un dossier à Oslo - un gars a été épinglé pour avoir oublié un client chinois. 3 millions d’euros d’amende. T’imagines ?
Donc ouais, la Norvège, elle joue pas à la rigolade. C’est du lourd.
Genevieve Dagenais
octobre 27, 2025 AT 09:30Il est temps que l’Europe redevienne une civilisation, et non un dépotoir numérique pour des technophiles déconnectés.
La Norvège fait preuve d’une clairvoyance exceptionnelle, alors que d’autres pays s’abandonnent à la folie du profit sans conscience.
Le minage de cryptomonnaie est une forme de décadence technologique, un culte de l’absurde, qui sacrifie les ressources publiques au profit de spéculateurs anonymes.
Il est de notre devoir moral de ne pas céder à la tyrannie des algorithmes.
La Norvège, en imposant cette réglementation, incarne l’esprit de la République : raison, ordre, responsabilité.
Je salue cette décision avec la plus grande dignité.
Les pays qui suivent ce modèle seront les vrais pionniers du XXIe siècle.
Les autres ? Des déserteurs de l’humanité.
Carmen Wong Fisch
octobre 28, 2025 AT 08:15Je vais pas lire tout ça.
Le truc, c’est que je veux miner, et j’ai pas envie de remplir des formulaires.
Donc je vais en Islande.
Fin.
Jeanette van Rijen
octobre 28, 2025 AT 13:29La réglementation norvégienne constitue un modèle de gouvernance énergétique intégrée, aligné sur les objectifs de l’Union européenne en matière de transition écologique et de durabilité des infrastructures numériques.
La déclaration obligatoire des clients et la transparence des flux énergétiques permettent une traçabilité sans précédent, ce qui constitue un prérequis fondamental pour l’harmonisation des politiques énergétiques transfrontalières.
La sanction à 5 % du chiffre d’affaires est proportionnée aux externalités négatives générées par les activités de minage à haute intensité énergétique.
Les données publiées par le registre Nkom serviront de base de référence pour les futures normes ISO/IEC dédiées aux centres de données à forte consommation.
Il est impératif que les autres États membres s’inspirent de ce cadre pour éviter une fragmentation du marché numérique européen.
prima ben
octobre 29, 2025 AT 13:16Vous avez vu ce que j’ai fait hier soir ? J’ai miné pendant 3 heures avec mon PC de bureau et j’ai gagné 0,00003 BTC 😭
Et maintenant la Norvège m’interdit de miner ?!
Je suis en train de perdre ma passion…
Vous comprenez ce que je ressens ?
Je veux juste être heureux avec mes serveurs…
Vous êtes trop durs avec moi… 😭
La T'Ash Art
octobre 30, 2025 AT 10:19La transparence exigée par le registre Nkom est une avancée majeure dans la gouvernance des infrastructures numériques. L’obligation de déclarer les clients permet de prévenir les risques de blanchiment et de financement illicite. La séparation des responsabilités entre Nkom et les ministères de l’Énergie et de la Digitalisation assure une gouvernance cohérente. Cette réglementation, bien que stricte, respecte les principes de proportionnalité et de légalité. Elle constitue un cadre exemplaire pour les États membres de l’Union européenne souhaitant concilier innovation technologique et responsabilité environnementale.