Restrictions des cryptomonnaies en Équateur : Guide complet 2025

Restrictions des cryptomonnaies en Équateur : Guide complet 2025
Robert Knowles 21 juin 2025 18 Commentaires Cryptomonnaies

Calculateur d'impôt sur les cryptoactifs

Calcul d'impôt sur les cryptoactifs

Calculez votre impôt sur les gains réalisés avec les cryptoactifs selon le cadre fiscal équatorien. Les gains sont taxés comme des revenus d'origine équatorienne avec un barème progressif jusqu'à 35% pour les particuliers.

Important : En Équateur, les gains de cryptoactifs sont considérés comme des revenus imposables. La déclaration doit être faite chaque année auprès du SRI dans la section "revenus divers".

Cryptomonnaies en Équateur désignent les actifs numériques comme le Bitcoin ou l’Ethereum qui circulent sur des plateformes étrangères. Le pays ne les reconnaît pas comme monnaie légale, mais autorise leur achat et leur détention dans une zone grise. Depuis le communiqué du Banque centrale de l’Équateur (BCE) du 12 août 2024, les cryptos ne sont ni monnaie légale ni moyen de paiement autorisé selon l’article 94 du Code monétaire et financier. Cette ambiguïté oblige les utilisateurs à naviguer entre les interdictions bancaires et les possibilités offertes par les échanges internationaux.

Contexte légal : une économie dollarisée

L’Équateur adopte le dollar américain depuis 2000. Cette dollarisation est inscrite dans la Constitution et toute devise alternative est explicitement prohibée. La BCE rappelle que « les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies légales », tout en admettant que la banque n’a pas le pouvoir d’interdire les transactions privées. Le résultat ? Aucun cadre de licence, mais un risque sans filet pour les utilisateurs.

Organismes de régulation et leurs positions

Quatre entités supervisent la question :

  • Banque centrale de l’Équateur (BCE) : fixe la politique monétaire, publie les avertissements 2021‑2023 et explore un CBDC indexé au dollar.
  • Junta de Política y Regulación Monetaria (JPRM) : exclut les cryptos des modes de paiement autorisés depuis 2022.
  • Superintendencia de Bancos (SB) : interdit les transferts liés aux crypto‑actifs via les banques locales et publie une liste d’entités non autorisées.
  • Servicio de Rentas Internas (SRI) : taxe les plus‑values crypto comme revenu d’origine équatorienne, taux progressif jusqu’à 35 % pour les particuliers.

Fiscalité : ce que vous devez déclarer

Le SRI considère les gains réalisés sur les ventes de Bitcoin, Ethereum ou stablecoins comme un revenu imposable. Les déclarations annuelles doivent inclure le montant brut, le coût d’acquisition et le taux d’imposition applicable. En pratique, la plupart des utilisateurs déclarent leurs revenus à l’aide de formulaires généraux, car il n’existe pas de case spécifique « crypto ». Le non‑respect peut entraîner des pénalités allant jusqu’à 10 % du revenu imposable.

Restrictions opérationnelles : banques, paiements et échanges

Les banques équatoriennes sont légalement tenues de refuser tout transfert vers une plateforme d’échange crypto. Les cartes de débit ou de crédit sont souvent bloquées dès la tentative d’achat sur Binance, OKX ou KuCoin. Pour contourner ce blocage, les résidents utilisent généralement les plateformes peer‑to‑peer (P2P) : ils paient en cash ou en stablecoins (USDT) à des vendeurs locaux, puis récupèrent le liquide en monnaie officielle. Cette méthode augmente les frais de 8 à 12 % par rapport aux prix mondiaux et expose les parties à des arnaques ; selon une enquête OWNR Wallet mars 2024, 23 % des utilisateurs équatoriens ont été victimes de tentatives de fraude.

Personne échangeant argent liquide contre crypto via P2P, banque bloquée en arrière-plan.

Mining : contraintes énergétiques et tarifaires

Le minage n’est pas formellement interdit, mais les coûts rendent les projets à grande échelle impossibles. Le prix de l’électricité en 2024 était de 0,145 $/kWh, soit 23 % de plus que la moyenne latino‑américaine. De plus, les pannes de réseau moyen 14,7 heures par mois compliquent la continuité. L’importation d’équipements attire un droit de douane de 35 %, ce qui décourage les investisseurs. Aujourd’hui, la majorité du hashrate local provient de petites installations résidentielles, représentant moins de 0,0001 % du total mondial (Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, juin 2024).

Cas d’usage principaux : envois de fonds et stablecoins

Le pays reçoit près de 3,8 milliards de dollars en remittances chaque année, soit 8,5 % du PIB. Les frais moyens de 6,3 % restent élevés comparés à la cible de 3 % des ODD. Les stablecoins offrent une alternative : des familles reçoivent du Bitcoin ou de l’USDT à l’étranger, puis convertissent via des desks OTC locaux, payant 5‑7 % de commission. Cette pratique gagne du terrain, mais reste non réglementée, ce qui rend les transactions vulnérables aux arrestations de compte par les banques.

Perspectives d’avenir : CBDC et potentiel de réforme

La BCE travaille depuis 2022 sur une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) indexée 1 : 1 au dollar. Le projet vise à moderniser les paiements de petite taille sans toucher à la dollarisation. Aucun calendrier officiel n’est prévu, mais une première phase pilote pourrait voir le jour d’ici 2026 si le climat politique s’assouplit.

Parallèlement, des startups fintech comme PayGo réclament un cadre légal. Selon une étude ECLAC mai 2024, 78 % des fintechs locales développeraient des services crypto si une licence était disponible. Certains analystes (CoinTelegraph, 2024) prévoient une évolution réglementaire d’ici 2026, sous la pression des frais de remittance élevés et de la demande de la population non bancarisée (50 % des adultes). D’autres sources internes de la BCE (mars 2024) indiquent une volonté de maintenir les restrictions jusqu’à 2027 pour protéger la stabilité monétaire.

Monnaie numérique CBDC flottant au-dessus d'une tablette, ambiance futuriste Memphis.

Tableau comparatif de la réglementation crypto en Amérique latine

Réglementation des cryptomonnaies : Équateur vs voisins (2025)
Pays Statut légal Licence requise pour les exchanges Taxation des plus‑values Possibilité de CBDC
Équateur Interdiction de paiement, zone grise pour détention Aucune licence existante Progressif jusqu’à 35 % (particuliers), 25 % (entreprises) Projet en cours, CBDC dollar‑pegged envisagé
Paraguay Légal, usage libre Enregistrement et conformité AML requis Imposition standard sur les revenus Aucun projet officiel
Mexique Reconnu comme actif virtuel (Fintech Law 2018) Licence VASP obligatoire Impôt sur les gains en capital Études pilotes, pas de lancement
Pérou Actifs virtuels autorisés avec enregistrement Enregistrement auprès de l’UIF requis (2025) Taxe sur le revenu, selon le taux marginal Pas de projet CBDC

Checklist pratique pour les résidents équatoriens

  1. Choisir une plateforme P2P reconnue (ex. Mercado Bitcoin, LocalBitcoins).
  2. Vérifier l’identité du contre‑partie : ne pas dépasser 12 % de confiance selon le sondage Reddit juin 2024.
  3. Préparer les justificatifs fiscaux : historique d’achat, prix d’acquisition, frais de transaction.
  4. Déclarer les gains dans la section "revenus divers" de la déclaration du SRI.
  5. Conserver les preuves de paiement en cash pour éviter les blocages bancaires.
  6. Surveiller les annonces de la BCE concernant un éventuel CBDC.

Foire aux questions

Les cryptomonnaies sont‑elles illégales en Équateur ?

Non. Elles ne sont pas interdites, mais elles ne sont pas reconnues comme monnaie légale ni comme moyen de paiement autorisé. Le cadre reste donc flou.

Comment puis‑je acheter du Bitcoin sans être bloqué par ma banque ?

La plupart des Équatoriens passent par les plateformes peer‑to‑peer (P2P). Vous trouvez un vendeur qui accepte le paiement en cash ou en USDT, vous transférez le montant, puis récupérez le Bitcoin ou l’USDT dans votre portefeuille.

Dois‑je payer des impôts sur les plus‑values crypto ?

Oui. Le SRI taxe les gains comme revenu d’origine équatorienne, avec un barème progressif jusqu’à 35 % pour les particuliers. Il faut déclarer chaque opération dans la déclaration annuelle.

Le minage est‑il possible chez moi ?

Techniquement oui, mais les coûts d’électricité (0,145 $/kWh), les droits d’importation (35 %) et les coupures de réseau rendent le minage à grande échelle non rentable. La plupart des opérations restent domestiques et très petites.

Un CBDC est‑il prévu pour l’Équateur ?

La BCE travaille sur un projet de CBDC indexé au dollar, mais aucune date de lancement n’a été annoncée. Un pilote pourrait arriver d’ici 2026 si la législation évolue.

En résumé, l’Équateur offre un terrain d’expérimentation intéressant, mais les règles actuelles obligent les utilisateurs à rester prudents, à déclarer leurs revenus et à se reposer sur des solutions P2P pour contourner les blocages bancaires. La situation pourrait changer rapidement si le gouvernement décide de clarifier le cadre ou de lancer son CBDC.

18 Commentaires

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    Aude Martinez

    octobre 21, 2025 AT 07:04

    Ce qu'on appelle une zone grise en Équateur c'est juste un euphémisme pour dire qu'ils se débrouillent comme ils peuvent

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    Marc Noatel

    octobre 22, 2025 AT 01:22

    La fiscalité est le seul point clair ici et c'est déjà un miracle. 35% sur les plus-values, c'est du lourd mais au moins ça existe. Les gens qui disent que les crypto sont illégales en Équateur se trompent : elles sont juste ignorées par le système bancaire, pas interdites. Le vrai problème c'est que personne ne sait quoi faire quand un vendeur P2P disparaît avec ton cash.


    Le fait que les banques bloquent tout transfert vers Binance ou OKX pousse les gens vers des solutions ultra risquées. J'ai un cousin à Guayaquil qui a perdu 2000$ en deux semaines parce qu'il a payé en espèces à quelqu'un qu'il a vu sur Telegram. Il pensait que c'était un gars sérieux. Il a même envoyé une photo de sa pièce d'identité. Résultat : plus de Bitcoin, plus d'argent, plus de réponse.


    Et pourtant, malgré tout, les remittances en USDT continuent de grimper. Les familles équatoriennes qui reçoivent de l'argent de l'étranger préfèrent le crypto parce que c'est plus rapide que Western Union et moins cher que les banques locales. Même avec les 7% de commission, c'est encore mieux que 6,3% + 3 jours d'attente.


    Le minage, c'est une blague. 0,145 $/kWh, des coupures de courant 14h par mois, et 35% de droits de douane sur les ASIC ? Tu veux miner du Bitcoin chez toi ? Bonne chance avec ton Raspberry Pi et ton ventilateur qui fait plus de bruit qu'une tondeuse.


    Le CBDC, ça va arriver. Mais pas pour aider les gens. Pour contrôler. La BCE ne veut pas de Bitcoin, elle veut un dollar numérique qu'elle peut couper d'un clic si quelqu'un déclare trop d'opérations. C'est du contrôle, pas de l'innovation.


    La checklist pratique ? Utile, mais incomplète. Il manque un point : ne jamais utiliser un compte bancaire pour acheter du crypto. Jamais. Même pas en cachette. Les banques surveillent les transactions suspectes. Si tu achètes 500$ de USDT via P2P et que tu déposes 500$ sur ton compte le lendemain, tu vas recevoir un appel. Pas pour t'aider. Pour te bloquer.


    Et pour ceux qui pensent que le système va changer d'ici 2026... oublie. Tant que la dollarisation est dans la Constitution, tout changement majeur sera bloqué par la classe politique. Les fintechs peuvent crier, les utilisateurs peuvent prier, mais tant que les élus n'ont pas peur de perdre des votes, rien ne bouge.

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    james rocket

    octobre 22, 2025 AT 14:24

    La zone grise c'est le vrai génie de l'Équateur. Pas d'interdiction, pas de loi. Juste un silence brutal. C'est comme vivre dans une maison où tout le monde sait qu'il y a un fantôme mais personne n'ose le dire.

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    René Fuentes

    octobre 23, 2025 AT 12:45

    J'ai vu des gens à Quito qui paient leurs factures en USDT avec des vendeurs de rue. C'est fou. Personne ne parle de ça dans les médias, mais c'est en train de devenir normal. Le dollar est rigide, le peso n'existe plus, alors les gens ont inventé leur propre système. C'est pas parfait, mais c'est vivant.


    Le SRI qui taxe les gains, c'est une bonne chose. Au moins ça donne un peu de légitimité. Même si c'est mal fait, même si les gens déclarent dans "revenus divers", c'est un premier pas. Et ça montre que l'État n'est pas totalement sourd.


    Je trouve ça triste qu'on parle de minage comme d'une folie. Mais c'est vrai, avec l'électricité comme ça, même un gars avec 10 ASICs va se ruiner en deux mois. Et les coupures de courant ? Tu perds une journée de minage pour 12h d'attente. C'est pas une entreprise, c'est un jeu de hasard.


    Les P2P, c'est le vrai cœur de l'écosystème. Pas les exchanges, pas les banques. Les gens. Des inconnus qui se font confiance pour un transfert. C'est presque romantique, dans un sens. Un peu dangereux, oui. Mais c'est ça, la finance décentralisée : des humains qui se parlent, pas des algorithmes.

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    Philippe Foubert

    octobre 23, 2025 AT 21:32

    Le CBDC c'est la seule issue logique. La BCE est en mode prévention totale : pas de crypto, pas de chaos, pas de risque. Mais la demande est là. 50% des adultes non bancarisés ? Ils veulent un accès simple, rapide, pas de paperasse. Le CBDC dollar-pegged, c'est le compromis parfait : contrôle étatique + accessibilité. Et ça évite les P2P avec leurs 23% de fraude.


    Les fintechs comme PayGo ont raison. Le cadre légal, c'est pas un ennemi, c'est un accélérateur. Sans licence, tu peux pas lever de fonds, pas recruter, pas faire de partenariats. Tu restes un hacker dans un garage. Avec une licence, tu deviens une entreprise. Et là, tu peux vraiment changer la donne.


    La fiscalité, elle est bien. Mais elle est archaïque. Déclarer dans "revenus divers" ? C'est comme mettre un Tesla dans un garage à vélo. Il faut une case crypto. Un numéro de compte spécifique. Un formulaire dédié. Sinon, c'est du bricolage. Et le bricolage, ça finit toujours par craquer.


    Et les banques ? Elles sont dans un état de paranoïa totale. Elles bloquent tout parce qu'elles ont peur d'être sanctionnées par la SB. Mais elles ne comprennent pas que le blocage crée le risque. Le P2P, c'est le shadow banking. Et le shadow banking, c'est ce que les banques détestent le plus : une finance hors de leur contrôle.

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    Genevieve Dagenais

    octobre 24, 2025 AT 04:56

    Quelle désorganisation ! Un pays qui adopte le dollar comme monnaie officielle, puis laisse ses citoyens trader des actifs numériques sans cadre, sans supervision, sans aucune responsabilité ? C'est de la négligence criminelle. La BCE devrait interdire tout accès aux plateformes étrangères, pas les laisser faire leur business dans l'ombre. Les Équatoriens ne sont pas des enfants. Ils doivent être protégés, pas encouragés à jouer à la roulette russe financière.


    Et cette histoire de taxation ? Vous trouvez normal qu'un citoyen paie jusqu'à 35 % sur ses gains alors que le gouvernement ne lui offre aucun service en échange ? Aucun droit de recours, aucune protection juridique, aucune garantie. C'est du vol organisé. Le SRI ne devrait pas taxer, il devrait réguler. Et s'il ne peut pas réguler, alors il doit interdire. Point.


    Le minage ? Une hérésie énergétique. Un pays qui peine à fournir de l'électricité stable se permet de gaspiller des mégawatts pour créer de la monnaie virtuelle ? C'est de la folie. Et la douane de 35 % ? C'est une bonne chose. Il faut décourager ces pratiques. L'Équateur n'est pas une zone de libre-échange pour les technocrates de Silicon Valley.


    Et les remittances en USDT ? Encore une preuve que les gens ne comprennent rien. Ils pensent que c'est une solution, mais c'est une porte ouverte à la blanchiment, au financement du crime, à la fuite des capitaux. Le dollar équatorien, c'est une illusion. Le vrai dollar, c'est le dollar américain. Et il ne doit pas être contourné par des cryptos illégales.


    Je demande une enquête internationale. L'Équateur est en train de devenir un paradis pour les trafiquants de crypto. Et les autorités ? Elles regardent ailleurs. C'est inacceptable.

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    Carmen Wong Fisch

    octobre 24, 2025 AT 07:28

    Je vais juste lire ça plus tard. J'ai pas le temps maintenant.

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    Stephane Castellani

    octobre 25, 2025 AT 07:00

    CBDC en 2026. C'est la seule issue.

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    Emeline R

    octobre 25, 2025 AT 14:45

    Je trouve ça incroyable que les gens acceptent de payer 12 % pour acheter du Bitcoin en cash... et pourtant, c'est le seul moyen. C'est comme si on vivait dans un pays où tu dois voler pour manger, mais on appelle ça "liberté". La BCE devrait être honteuse. Ce n'est pas une économie, c'est un système de survie.


    Et la fiscalité ? Oui, c'est bien de taxer, mais pourquoi pas créer un système automatique ? Un lien entre les wallets et le SRI ? Un déclaratif en un clic ? Pourquoi tout doit être si compliqué ?


    Les gens qui disent "c'est la faute des banques"... non. C'est la faute du système. Les banques sont juste les exécutants. Le vrai problème, c'est que personne n'a osé dire : "on va créer un cadre". On a préféré dire : "on laisse faire". Et maintenant, on a des gens qui perdent leur argent. Et on dit : "c'est leur faute".


    Je suis optimiste. Si les fintechs continuent de pousser, si les gens continuent d'utiliser les P2P, si les remittances continuent de monter... alors, un jour, les politiques vont devoir réagir. Parce que la pression sociale, elle ne s'arrête pas.


    On ne peut pas ignorer 50 % de la population adulte. Un jour, ils vont voter. Et quand ils voteront, ils ne voteront plus pour les mêmes.

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    prima ben

    octobre 26, 2025 AT 07:34

    Je viens de perdre 800€ sur un P2P... j'étais si naïve... je lui ai envoyé mon numéro de téléphone... il a appelé ma mère... je pleure depuis 3h... personne ne m'a aidée... les banques disent que c'est hors de leur champ... le SRI dit que c'est pas leur problème... et maintenant je suis sans argent... et j'ai un enfant... je ne sais plus quoi faire...

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    Ronan Hello

    octobre 26, 2025 AT 12:16

    Je viens de me faire avoir sur LocalBitcoins... j'ai payé 1200$ en cash à un type qui m'a dit "je te transfère le BTC en 5 min"... il a disparu... j'ai appelé la police... ils m'ont demandé si j'avais un contrat... j'ai répondu "non"... ils ont ri... et m'ont dit "c'est votre faute"... j'ai envie de tout brûler...


    Et la BCE ? Elle a publié un communiqué en 2024... mais personne ne le lit... elle est là pour protéger les banques, pas les gens... je déteste ce pays...


    Je vais vendre ma voiture pour acheter un ASIC... je vais miner en cachette... je vais devenir riche... ou mourir... mais au moins je ferai quelque chose...

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    Océane Darah

    octobre 26, 2025 AT 20:52

    Vous tous, vous êtes trop optimistes. Le CBDC n'arrivera jamais. La BCE ne veut pas de changement. Elle veut que tout reste comme avant : les riches en sécurité, les pauvres en danger. Et les fintechs ? Elles ne veulent pas réformer le système, elles veulent en profiter. Elles veulent être les nouveaux banquiers. Et les gens comme vous ? Vous les soutenez. Vous êtes les victimes qui applaudissent leurs bourreaux.


    La taxation à 35 % ? C'est un piège. Pour que les gens ne déclarent rien. Et quand ils ne déclarent rien, la BCE peut dire : "voyez, tout le monde fait de l'évasion fiscale, donc on ne peut pas réguler". C'est une stratégie. Et vous, vous tombez dedans.


    Et les P2P ? Ce sont des marchés noirs. Pas de la finance décentralisée. De la criminalité organisée avec des emojis. Et vous, vous les défendez comme si c'était une révolution. Non. C'est un désastre.


    La solution ? Interdire totalement. Fermer les portes. Mettre des sanctions. Faire peur. Parce que la douceur, ça ne marche pas. Les gens ne changent pas par la persuasion. Ils changent quand ils ont peur.

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    Jeanette van Rijen

    octobre 27, 2025 AT 11:03

    La situation équatorienne est un cas d'étude unique en son genre. La dollarisation impose une rigidité structurelle qui empêche toute innovation monétaire, sauf dans les interstices du système. Les cryptomonnaies, dans ce contexte, ne sont pas une révolution : elles sont une adaptation. Une adaptation de la population non bancarisée à un cadre institutionnel inadapté.


    Le CBDC, s'il est déployé, doit être conçu comme un instrument de financial inclusion, pas de contrôle. Un portefeuille numérique accessible via un téléphone basique, sans exigence de KYC lourd, avec un plafond de transaction adapté aux micro-transactions. Ce n'est pas un projet technologique. C'est un projet de justice sociale.


    La fiscalité, elle, est un point faible du système. Le fait que les gains soient imposés comme "revenus divers" révèle une absence de volonté politique de moderniser l'administration fiscale. Un système de déclaration automatisée, intégré aux wallets via un protocole ouvert, serait non seulement plus efficace, mais aussi plus équitable. Il éviterait les abus et les erreurs.


    Les banques, quant à elles, sont des acteurs contraints. Elles ne sont pas malveillantes, elles sont paralysées par un cadre juridique obsolète. Leur rôle devrait être de faciliter l'accès au CBDC, pas de bloquer les transactions P2P. Leur peur n'est pas légitime : elle est le produit d'une absence de cadre clair.


    Enfin, le minage. Il est techniquement possible, mais économiquement absurde. La ressource critique ici n'est pas le hashrate, c'est l'énergie. Et l'énergie, en Équateur, est une ressource publique. Elle ne doit pas être gaspillée pour des activités privées non régulées. L'État devrait investir dans des projets d'énergie renouvelable, pas dans des ASICs.


    La voie à suivre ? Un cadre légal clair, une CBDC inclusive, une fiscalité moderne, et une réforme bancaire progressive. Pas de prohibition. Pas de laisser-faire. Un équilibre rationnel, fondé sur la protection du citoyen, pas sur la préservation de l'ordre ancien.

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    Blanche Dumass

    octobre 27, 2025 AT 17:16

    Le vrai problème, ce n'est pas les cryptos, c'est qu'on a perdu la confiance dans les institutions. Les gens ne croient plus que la banque va les protéger. Alors ils se tournent vers les inconnus. C'est triste. Mais c'est humain.


    On parle de P2P comme d'une faille. Mais c'est aussi une forme de solidarité. Des gens qui aident d'autres gens, sans banque, sans intermédiaire. C'est presque beau, dans un sens. Même si c'est dangereux.


    Et la taxation ? Elle est là pour dire : "vous êtes là, on vous voit". Pas pour vous punir. Pour vous inclure. Même si c'est mal fait. Même si c'est lent. C'est un début.


    Le CBDC ? Il ne va pas remplacer le Bitcoin. Il va remplacer le besoin de Bitcoin. Si les gens peuvent envoyer de l'argent en 2 secondes, sans frais, sans risque, ils n'auront plus besoin de passer par les P2P.


    On ne peut pas contrôler l'innovation. Mais on peut l'accompagner. Et ça, personne ne le fait encore.

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    La T'Ash Art

    octobre 28, 2025 AT 16:47

    Le cadre juridique est flou parce que personne n'a voulu prendre la responsabilité de le définir. Ce n'est pas une erreur technique. C'est un choix politique. Un choix de ne pas choisir.


    Les banques bloquent les transferts parce qu'elles ont peur des sanctions. Mais elles ne voient pas que leur action crée un risque plus grand : le marché noir.


    Le SRI taxe les gains, mais ne fournit aucun outil pour déclarer. C'est comme demander à quelqu'un de payer une taxe sans lui donner de formulaire.


    Le minage est inutile. L'électricité est trop chère. Les coupures trop fréquentes. Il n'y a pas de business là-dedans. Juste de la frustration.


    Le CBDC est la seule issue logique. Mais il doit être conçu avec humilité. Pas comme un outil de contrôle, mais comme un service public. Sinon, il échouera comme les autres.


    Les gens ne veulent pas de crypto. Ils veulent de la sécurité. De la transparence. De la fiabilité. Le système actuel leur donne rien de tout ça.

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    Martine Caillaud

    octobre 29, 2025 AT 02:20

    Oh mon Dieu, je viens de lire ça et j'ai pleuré… je suis équatorienne, j’habite à Cuenca, et j’envoie de l’argent à ma mère en Colombie… chaque mois, je perds 7 % sur USDT… mais au moins, elle reçoit en 10 minutes… si je passais par Western Union, elle attendrait 3 jours… et je paierais 10 %… alors oui, je prends le risque… mais je ne suis pas folle, je vérifie les vendeurs… j’ai même créé un petit groupe WhatsApp avec 12 personnes qui échangent en P2P… on se fait confiance… c’est pas parfait… mais c’est notre vie…


    Et la BCE ? Elle pourrait nous aider… elle pourrait créer une plateforme officielle… avec des vendeurs vérifiés… avec un système de notation… avec un fonds de garantie… elle pourrait faire ça… mais elle ne le fait pas… parce que c’est trop compliqué… trop humain… trop réel…


    Je ne veux pas de CBDC… je veux juste un système qui me protège… pas qui me surveille…

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    james rocket

    octobre 29, 2025 AT 14:36

    Les Équatoriens ne veulent pas de révolution. Ils veulent juste pouvoir envoyer de l’argent à leur famille sans être volés. La crypto n’est pas un choix idéologique. C’est un outil de survie.

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    Jeanette van Rijen

    octobre 30, 2025 AT 10:11

    Exactement. Ce n’est pas une question de technologie. C’est une question de dignité. Lorsque l’État ne fournit pas un service de base, les citoyens le créent eux-mêmes. C’est ce que font les P2P. Ce n’est pas du chaos. C’est de la résilience.

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